Timothy Brook, éminent sinologue canadien, connu pour le succès de son précédent ouvrage, Le Chapeau de Vermeer, n’a pas son pareil pour nous faire partager sa connaissance de la première mondialisation (aux XVIe et XVIIe siècles) grâce à l’art de mettre en scène ses recherches, transformant ses ouvrages en véritable thriller où la scène de crime est un obj...et, dans ce livre, une carte.
Tout commence un jour de 1983 quand, dans un sous-sol de la bibliothèque bodléienne d’Oxford, le conservateur montre à Brook une carte de Chine, un peu délaissée, qui fut déposée là en 1659 par un certain John Selden, connu pour un ouvrage, La Mer fermée (1618) établissant le droit d’un pays à posséder la mer. Quel est le véritable sujet de cette carte ? Quand a-t-elle été réalisée ? Par qui ? Un Chinois ? Un Européen ? Autant de questions qui poussent l’auteur à ressusciter le monde exaltant des 10000 navires qui naviguent sur les mers du globe vers 1660.
Dans cette enquête, on croise tour à tour Michaël Shen, ce Chinois converti venu s’installer en Angleterre, Zheng He, qui, au XVe siècle, parcourt le monde à la solde de l’empereur de Chine, tout un monde de marins, mais aussi des cartographes qui rivalisent d’ingéniosité pour représenter cette fichue terre ronde sur des feuilles de papier.
À la fin de son livre, Brook n’arrive pas à éclaircir tous les mystères autour de cette carte, mais il nous laisse avec deux certitudes, d’abord le sentiment d’avoir parcouru un formidable voyage, ensuite le plaisir rafraîchissant de découvrir une autre façon d’écrire l’histoire.
Dans cette enquête, on croise tour à tour Michaël Shen, ce Chinois converti venu s’installer en Angleterre, Zheng He, qui, au XVe siècle, parcourt le monde à la solde de l’empereur de Chine, tout un monde de marins, mais aussi des cartographes qui rivalisent d’ingéniosité pour représenter cette fichue terre ronde sur des feuilles de papier.
À la fin de son livre, Brook n’arrive pas à éclaircir tous les mystères autour de cette carte, mais il nous laisse avec deux certitudes, d’abord le sentiment d’avoir parcouru un formidable voyage, ensuite le plaisir rafraîchissant de découvrir une autre façon d’écrire l’histoire.
Référence : Timothy Brook, La carte perdue de John Selden, Paris, Payot, 2015.