samedi 23 avril 2016

La Grande Nation

Au moment où la démocratie brésilienne est affaiblie par la déstabilisation  de la présidente Dilma Rousseff qui évoque une menace de coup d’État, il n’est pas inutile de revenir sur l’histoire mouvementée du Brésil grâce au livre de Michel Faure, journaliste, qui a su se faire historien.
Cette synthèse, claire et informée, souligne la spécificité d’un pays qui a emprunté autant à l’Europe qu’aux Etats-Unis. Dernier pays esclavagiste (1888), dernière monarchie du continent (1889), tenté par le fascisme avec un temps de retard, toujours au diapason des problèmes politiques occidentaux, le pays, qui a été régulièrement sous la coupe des militaires, a su garder son unité.
Ancienne colonie portugaise qui n’a pas eu besoin de mener une guerre de décolonisation, le Brésil a créé une société métissée sans pour autant éliminer tous les clivages raciaux. Même si le livre passe un peu vite sur les dimensions sociales et culturelles du peuple brésilien, il demeure une bonne introduction à l’univers de ce pays-continent. 

Référence : Michel Faure, Une histoire du Brésil, Paris, Perrin, 2015, 446 p.

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